Bienvenue dans ce numéro un peu spécial du 🍰 Pudding de l’Armorique, la newsletter de Breizh e-nov !
Dans cette édition, nous allons parler Citizen Development, et pourquoi nous croyons que cette approche peut aider à dynamiser les entreprises bretonnes.
Mais avant de commencer, on voulait vous remercier d’être là, de nous soutenir.
Pour nous, ça compte beaucoup !
Vous le savez déjà, ou vous le découvrez peut-être : notre raison d’être, c’est le partage 🤲.
Aidez-nous à partager un tout petit peu plus loin que nous le ferions sans vous !
Merci et bonne lecture 🙏 (et pour lire les éditions précédentes, c’est dans nos archives) !
🍲 La spécialité du chef : dossier spécial Citizen Development
Le NoCode est au développement ce qu’est ChatGPT à l’IA générative : l’instrumentalisation de la technologie pour la rendre accessible au plus grand nombre (en technique et en moyens financiers).
Mais alors, le Citizen Development, c’est quoi ?
Eh bien, c’est donner la possibilité à toute entreprise, de devenir (encore plus) performante en prenant en main son propre destin informatique.
Et notamment, en donnant à ses employés non-techniques, la capacité de créer leurs propres logiciels grâce au NoCode.
Vous la sentez venir, l’opportunité ?
Inévitablement, vous êtes en train de vous poser plein de questions :
❓ Quels bénéfices ?
❓ Y a-t-il des pièges ?
❓ Comment fait-on ?
❓ Est-ce que c’est même possible ?
❓ Est-ce que c’est pour moi ?
Nous allons explorer tout ça ensemble, rassurez-vous ! 🤠
Mais avant ça, un Citizen Developer, c’est quoi au juste ?
🔎 Zoom zoom sur le Citi-Zen
Un Citizen Developer, c’est une personne qui a déjà un métier et qui manipule le NoCode pour exceller toujours plus dans ce métier.
Par exemple, prenons Leïa, princesse de son état, et général de la Résistance.
Lors de la dernière bataille, Lando lui a envoyé un listing Excel des unités militaires par mail.
Résultat : une escouade entière est restée non mobilisée par “maladresse” informatique.
Depuis, Leïa se forme aux bases de données NoCode pour que ça ne se reproduise pas.
💰 Quels bénéfices ?
1️⃣ La libertad !
C’est qu’avant, Leïa avait confié à la Fédération du Commerce de lui créer un logiciel sur mesure, détachant Han en mission pour veiller sur la partie métier. À grand-peine, le projet avait abouti, mais chaque micro-évolution passait par un nouveau développement qui coûtait son pesant de cacahuètes galactiques.
De quoi en rester complètement Jabba.
Un jour, Leïa entend parler de NoCode et de Citizen Development.
Séduite par le principe, après une (courte) formation offerte à ses subordonnés, Leïa congédie la Fédération du Commerce.
Elle ne dépend désormais plus de personne pour son informatique : elle a ré-internalisé les compétences techniques.
Et il se trouve que l’expertise métier est déjà entre les mains de ses subordonnés.
Ça tombe bien, non ?
Cerise sur le gâteau : elle n’a pas eu besoin de recruter de développeur (une denrée rare dans ces confins galactiques).
Elle est désormais seule maîtresse de son innovation.
2️⃣ Agilité, adaptabilité et vitesse
Conséquence de l’utilisation du NoCode, les développements sont plus rapides, et un pivot stratégique est bien plus facile à négocier.
Comme ce n’est pas directement lié à la notion de Citizen Development, je ne m’attarderai pas sur ce chapitre, mais la littérature sur le sujet est vaste et facile à trouver 😉.
On se contentera d’une petite pensée pour Han qui attend toujours sa dernière fonctionnalités.
3️⃣ Tout ce qui ne se mesure pas
Le Citizen Development traîne dans son sillage des bénéfices non documentés et non mesurables. Et pourtant tellement positifs !
En voici quelques-uns observés dans les entreprises où il a fait son entrée.
📍 Il renforce la marque employeur et la fidélisation des employés
Adopter le Citizen Development, c’est former ses employés, leur donner de nouvelles compétences, et leur permettre d’automatiser leurs tâches ingrates et frustrantes. Et quand un employé est heureux, il parle de son entreprise en bien !
📍Il favorise l’inclusion et la parité
On l’observe très souvent dans nos ateliers et formations, la participation est très féminine (83% !)
📍Émulation des employés
Réussir ou voir réussir un projet informatique par quelqu’un qui n’en a pas fait son métier produit un effet curieux.
Associé à un effet de “fait maison”, les logiciels produits étonnent, fascinent, et enthousiasment.
Et souvent, rassemblent, puis créent des dynamiques très positives pour les entreprises !
Jugez plutôt (pour lire l’histoire complète, c’est ici 🔗)
🪤 Et les pièges ?
Si le Citizen Development a tout pour séduire les entreprises, il serait illusoire de croire qu’on peut en mettre en place les principes d’un claquement de doigts.
Voici quelques points de vigilance à observer :
1️⃣ Il réclame un changement culturel, surtout dans les entreprises dotées d’un service informatique. Et un tel changement est long et doit être bien conduit.
2️⃣ Les Citizen Developers doivent se constituer un large éventail de compétences : outre les compétences liées aux outils NoCode, ils doivent apprendre comment vivre un projet informatique, acquérir des bases solides en cybersécurité et sur d’autres notions qui sont habituellement l’apanage des développeurs. Eh non, des tutos Airtable ne suffisent pas pour faire de vous un Citizen Developer !
3️⃣ Les responsabilités doivent être bien définies et partagées.
4️⃣ Des règles de gouvernance doivent être mises en place, surtout si un service informatique existe.
🙌 Ok je suis convaincu ! Mais comment on fait ça ?
1️⃣ La première étape consiste à choisir les aspirants Citizen Developers. Les compétences techniques n’étant pas nécessaires, les pré-requis se situent plutôt sur le terrain des soft-skills :
motivation à acquérir de nouvelles compétences
capacité à travailler avec d’autre équipes
goût pour le numérique
2️⃣ Ensuite, il faut déterminer des buts clairs. Cela permettra de créer une feuille de route précise et mettre en place des indicateurs.
3️⃣ - 4️⃣ Le projet doit au minimum remporter le soutien des équipes métiers et des hautes sphères. Si un département informatique existe, il est de bon ton de les impliquer à ce stade.
5️⃣ C’est l’heure de parler de technique ! En fonction de critères qu’il faudra établir selon la maturité et la sensibilité de l’entreprise (par exemple, sécurité, RGPD, etc.), il est temps de commencer à choisir les outils.
6️⃣ Dans la mesure où les initiatives de Citizen Development sont par essence décentralisées, il est temps de mettre en place un plan de gouvernance. Pour cela on peut par exemple décliner la matrice RACI pour chaque thème pertinent (exemple : pour le RGPD, le Responsable sera le DPO, etc.)
7️⃣ C’est l’heure de former tout ce beau monde ! Aux outils, bien sûr, mais aussi à la conduite du changement et aux méthodologies diverses. L’idéal, c’est que la formation soit sur-mesure et contextualisée pour votre entreprise, bien sûr 😇.
D’ailleurs, sans formation, Luke serait encore dans sa ferme du début de la saga, à dire “Non, ce n’est pas cette sorte de ferme : ici on n’a padawan, on cultive de l’eau”. 🤣
Ce ne sont là que les grandes lignes d’un schéma proposé, mais évidemment ce plan peut être adapté.
Et si vous avez des questions, on est là pour y répondre, laissez-nous un petit commentaire ! 👇
Conclusion
Elle n’est pas facile à discerner, mais l’opportunité est bien là.
La trajectoire des États-Unis en est une preuve.
De plus, nous croyons très fort en le fait de remettre l’humain au centre du dispositif numérique et reléguer l’outil au rang d’instrument.
Mais effectivement, il faut le courage de changer les choses et l’engagement nécessaire pour mener les initiatives à bien.
Normalement, à ce stade, vous avez besoin de prendre un peu de recul.
Réfléchissez, puis revenez nous dire si vous aussi, vous y croyez comme nous !
On vous emmènera faire un saut hyperespace !
🥔 La stat du Touquet
4 pour 1
Vous avez bien lu : il y a, aux États-Unis, 4 Citizen Developers pour 1 développeur professionnel.
Et un autre pour la route : dans le pays le plus avancé au monde sur le plan informatique, 84% des entreprises se tournent vers le NoCode / LowCode pour combler leur déficit de développeurs.
🚚 Ces Breton·ne·s qui déménagent : Anne-Laure Pérès
Pour cette édition, nous avons l’honneur de vous faire rencontrer Anne-Laure PERES. Engagée pour le bien-être et le bien-consommer, sympathisante de nombreuses causes, elle est la définition de l’altruisme.
Nous l’avons rencontrée lors d’un atelier Notion que nous donnions à la Technopôle Quimper-Cornouaille, et avons depuis fait connaissance, sympathisé, et constaté que nous avions nombre de valeurs communes.
À elle, dont la nature est d’être tournée vers les autres, nous lui avons demandé le plus difficile des exercices, qui est de nous parler d’elle-même et de ses grands projets.
On lui laisse la parole.
Qui es-tu ?
Mon univers premier c'est l'océan, je suis vraiment contemplative en face. Tout d'abord pour sa beauté incommensurable, son énergie, sa force et ses trésors mais l'océan c'est aussi pour moi le sport, les bienfaits santé, la famille et le partage.
Un mot sur ton boulot ?
C'est "une coopérative bio hybride et tiers-lieux", je sais c'est long, mais c'est vraiment l'image de cette belle coopérative en constante adaptation à son environnement et qui reste encore en devenir pour tenter de répondre à tous les enjeux...
Quelle est ta mission ?
Autour de la large notion de développement durable, ma mission consiste à développer les femmes et hommes qui travaillent à la coopérative Le Koeur et de promouvoir à ceux qui y consomment cette notion au sens large : c'est vraiment vertueux et passionnant.
Voyons grand : un rêve ?
Changer les choses... !
On finit avec ta citation préférée ?
“Aucun bonheur n'est entier s'il n'est pas partagé.”
Yasmina Khadra
Et maintenant, on fait quoi ?
Eh bien, on continue d’affirmer nos croyances.
Le travail sur un manifeste qui en fait état, noir sur blanc, est en cours.
Entretemps, on continue de prouver à chacun qu’il est plus capable qu’il ne croit l’être.
Et on rassemble les personnes qui partagent nos croyances pour, on l’espère, faire de grandes choses ensemble.
Sympathisant du NoCode, curieux du Citizen Developer, amoureux de la Bretagne, convaincu par le potentiel de l’humain, rejoins-nous .😉 👉 https://discord.gg/jw2FASgp.
Et pour en savoir encore plus sur nous, ça se passe sur notre site web.
À très vite !
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Bien joué David sur les jeux de mots, tu as mis le paquet !
Intéressant. En fait à vous lire je me rends compte que la notion de Citizen Developer a une vraie valeur pour les petites sociétés qui n'ont pas de DSI, ou une DSI très limitée. Ca permet de pouvoir faire des choses indépendamment des ESN et à bien moindre cout. L'accompagnement de DSI de transitions ou de spécialistes reste nécessaire pour aider, gérer la montée en compétence et surtout se soucier des aspect architecture, scalabilité, sécurité, compliance etc.